Magie noire et noire magie [PV Lucy]

[Severus Rogue]

(suite du dortoir)

Severus poussa la porte de la salle, Lucy sur ses talons. Miraculeusement, elle n'avait pas pipé mot tout le temps qu'il l'avait traînée le long des couloirs du château pour arriver ici. Peut-être avait-elle enfin compris le concept de discrétion! Ou alors elle préparait un truc... Mode suspicieux en marche... Enfin bref! La salle était bien sûr vide, comme d'habitude, et en bazar, comme d'habitude. le peu de personnes qui la connaissait et l'utilisait ne prenant jamais la peine d'y faire du rangement. On y trouvait donc toutes sortes d'objets improbables qu'il aurait été trop long de recencer en détail. Citons tout de même une cornemuse ornée de motifs celtiques, une peluche représentant un blaireau rose et... un caleçon décoré de Vifs d'Or. Severus haussa un sourcil puis les épaules avant de refermer la porte derrière Lucy. Il lança ensuite divers sorts de protections physiques et sonores.

-Bien... On ne sera pas dérangés ici. C'est l'un des endroits les plus sûrs du château, cette salle est tellement perdue, personne ne vient jamais ici. Enfin il y a des élèves qui parlent de pièces secrètes, mais aucun n'a jamais pu ou voulu prouver leurs emplacements, alors... Bref, dis-moi tout maintenant!

Sous-entendu ce qu'elle savait vraiment et d'où elle le savait...

[Lucy Baker]

Lucy se demandait pourquoi elle suivait ce machin aux cheveux graisseux, qui marchait devant elle. C'est vrai quoi, elle n’était pas à sa disposition ! En plus, elle était dans une petite tenue, elle avait un peu froid et elle n'avait pas pris sa cape... Lorsque Lucy entra dans la salle de classe vide, elle fit la moue : tout était dans un désordre infernal, beaucoup trop de choses étalées par terre et une poussière épaisse et gluante jonchait chaque millimètre carré ! A croire qu'on ne venait jamais faire le ménage ici ! Elle décida d’y remédier, –elle ne va quand même pas rester dans une pièce comme ça !-prit sa baguette et l'agita d'un geste sec. La poussière se dissipa un peu et les objets se rangèrent d'eux même. Elle sentit Rogue lancer divers sorts derrière son dos. Elle se retourna brusquement et vit que finalement, elle n'avait aucun danger à craindre, il lançait des sorts de protection autour de la pièce. Une chose à laquelle elle n’avait pas pensé…

- Un endroit sûr... ? Et ben, si un jour quelqu’un m'avait dit que je traînerais dans une salle de classe toute pourrie, je l’aurais tuée ! J'en connais une de pièce secrète. Enfin bref, le temps n'est pas venu de chercher des pièces cachées, pas de temps à perdre moi... Tu veux que je te parle de quoi ? De magie noire ? Tu trouves que tu t'y connais pas assez ?

Elle laissa un moment s'écouler et s'exclama, à cheval sur une chaise qu’elle avait pris soin de dépoussiérer :

- Ah, je vois ! Doloris... Je l'ai appris avant de venir à Poudlard, une chance pour moi que mon fabuleux paternel s'y connaisse sinon je serais restée dans l’insouciance. Tu veux que je te l'apprennes à toi aussi ? Moui, ce serait une occasion de vraiment se connaître.

Lucy mit un doigt sur son menton et leva les yeux vers le plafond en réfléchissant. Elle prit sa baguette et dit tout bas, au hasard :

- Accio… rat.

Aussitôt, un rat énorme, venu d’un endroit sombre de la pièce, vint se poser dans sa main délicatement, en couinant. Lucy observa la bestiole qui se débattait furieusement dans sa main et un sourire sombre passa sur son visage. Elle posa le rongeur sur une table et lui jeta un sort pour qu’il ne s’échappe pas. Elle jeta un regard en biais à Rogue et lui dit :

- Regarde bien… Endoloris !

Le rat se tordit et un cri perçant s’éleva de sa petite bouche. Lucy, irritée du bruit, secoua sa baguette et dit :

- Bon alors, on recommence et sans le bruit, sale bête puante ! Silencio ! Et maintenant, Endoloris !

Encore une fois, le rat se tordit mais aucun son ne s’échappait de sa gorge, comme prévu. Lucy avait une expression de démente sur le visage. C’était comme si tout d’un coup, elle était vraiment réveillée ainsi que l’horrible personnalité qui sommeillait en elle depuis le début des vacances.