Discut' entre profs

[Horace Slughorn]

M. Slughorn, exténué par sa longue montée depuis les cachots, se reposa quelques minutes avant d'entrer dans la salle des professeurs et s'appuya contre la porte ... Qui s'ouvrit sous son poids et le fit tomber à l'intérieur. Rouge et confus, il tenta de se relever mais ses petits bras rondouillets ne l'aidèrent pas, et ce ne fut lorsqu'un autre prof l'aida qu'il fut enfin debout.
Un peu hagard, il regarda les visages amusés et rougit davantage. Il n'aimait pas être remarqué de cette façon, et il se ficha une baffe mentale.
Horace se tourna vers son collègue qui l'avait aidé, mais déjà, il était parti. Le professeur de potions soupira, puis alla s'asseoir dans son fauteuil préféré.

"Rude journée, rude journée, mes amis ..." fit-il d'un ton désabusé.

En réalité, ce n'était qu'une journée de cours, et cela allait être comme ça tout le reste de l'année. Horace soupira encore plus à cette pensée lugubre. Il aimait travailler, mais les emplois du temps ne le satisfaisaient pas ...

"Oh et puis, pourquoi est-ce que la salle des professeurs est si loin ?!" se plaigna-t-il.

[Pomona Chourave]

Le professeur Chourave, qui venait de monter dans le château après s'être fait infusé un bon thé à la mandragore sauvage -recommandé pour professeurs stressés- depuis le petit bureau qu'elle occupait dans les serres, pénétra dans la salle des professeurs juste après le professeur Slughorn, qui visiblement eut quelques difficultés à entrer. Après avoir salué à la cantonnade ses collègues, elle choisit un pouf dans lequel elle s'assit sans ménagements, sans se soucier du fait que le pouf s'était affaissé de plusieurs centimètres. Installée confortablement, elle eut un soupir de contentement et commença à siroter son thé. Elle répondit d'un air absent au professeur Slughorn :

- Ah, ça mon ami... Je suis d'accord avec vous. Et encore, estimez-vous heureux de ne pas avoir à traverser le parc, surtout les jours de pluie, de grêle et de neige !

Elle avait dit ça d'un petit air courroucé, mais elle ne le pensait pas le moins du monde. Rien ne l'horrifiait plus que d'être enfermée à l'intérieur d'une classe toute la journée, elle préférait de loin être en plein air et exposée aux intempéries. Cependant, elle savait que le professeur Slughorn aimait bien se plaindre -malgré tout, il restait un collègue honorable- et il était de son devoir de l'accompagner.

[Horace Slughorn]

Slughorn hocha la tête à la remarque de sa collègue. Évidemment, en cas d'intempéries, Mme. Chourave était la plus touchée ... Il ne trouva rien à répondre, alors il décida de se taire. Il se tut. Et regarda dans le vide.
Mais la tentation était beaucoup trop dur ... Il DEVAIT parler !
"Eh bien ... dites-moi, chère Pomona, en quoi consiste votre programme pour cette année ? Je veux dire pour les 5, 6ème année ... ?"
Il attendit sans trop montrer son impatience, la réponse de la professeur de Botanique.

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