Un rendez-vous tant attendu [Pv Evan et Gryffis ]

[Emmeline Vance]

Ce jour-là, Emmeline était toute excitée. Elle devait voir Evan dans le parc et passer l'après-midi avec lui. Quelques jours plus tôt, elle l'avait vu dans les couloirs et lui avait fait un sourire discret. Avant même qu'elle ai eu le temps de dire un mot, il lui glissa un mot où il était écrit "retrouve-moi dans le parc demain". Un peu surprise, Emmeline s'était tout d'abord figée en lisant le mot puis avait vivement fait volte-face pour lui demander des explications mais il semblait avoir disparu de la circulation. Elle avait donc gardé cette petite feuille précieusement, le relisant chaque jour pour se demander si elle ne rêvait pas. Et ce fameux jour était finalement arrivé. Emmeline coiffa ses cheveux longs en magnifiques boucles, mettant un peu de maquillage noir autour de ses yeux et un parfum sucré sur elle et ses vêtements. Elle avait revêtu une robe vert émeraude -couleur des Serpenatrd-, exprès pour lui, pour lui faire plaisir. Chaque minute qui passait, elle sentait son coeur battre de plus en plus vite. Heureusement que Kate était là pour la rassurer. Mais malgré tout celà, elle ne pouvait s'empêcher de trembler un peu. Puis soudain son amie la poussa, la brune étant totalement paralysée. Arrivée au lieu du rendez-vous, elle se sépara de Kathleen, apeurée de voir son amie la laisser en plan comme ça et attendit Evan. Elle s'imaginait toutes sortes de scénarios, positifs ou même encore négatifs. Enfin il arriva, resplendissant. Emmeline rougit et un petit sourire se forma sur son visage empourpré. Elle n'arrivait même plus à parler, même plus à bouger. Ca y est tout commençait, maintenant !

[Evan Rosier]

Alors qu'Emmeline devait l'attendre depuis quelques longues minutes, Evan se décida enfin à sortir de la salle commune des Serpentards. Non pas qu'il l'ai fait poireauter, non, mais il était tout simplement sûr qu'en bonne Emmeline qu'elle était, elle avait jugé bon de venir au lieu du rendez-vous une demi-heure en avance. Alors qu'il passait le pas de la porte d'entrée, il se posa la vague question de savoir si ce rendez-vous affectait d'une manière ou d'une autre ses sentiments ou ses émotions. La réponse était non.
Contrairement à Emmeline, qui, il en était sûr, devait se mettre dans tous ses états, n'avait sûrement pas dormi de la nuit, et avait sorti ses plus beaux atouts, Evan n'était franchement pas plus concerné que ça. Il était juste légérement curieux de savoir comment allait se passer l'après-midi, et il ressentait tout de même une légère petite pointe d'excitation.
Et pourtant, quelques jours auparavant, après sa conversation avec Osaki, pour lui, tout était clair. Emmeline était la femme de sa vie. L'effet dévastateur des étoiles avait perduré quelques jours, puisque le lendemain, pris d'une envie forte et irrépressible, Evan avait fait passer un petit mot à Emmeline lui indiquant un rendez-vous. Seulement voilà, les quelques jours passés à attendre le rendez-vous avait été comme... Une famme s'éteignant lentement. A force de songer à ce rendez-vous, dans la salle commune des Serpentards, entouré de cette atmosphère malfaisante, Evan avait fini par... négativer. Seul, sur son fauteuil, lorsqu'il tentait de s'imaginer un scénario, un poids étrange tombait dans sa poitrine, comme pour lui rappeller que de toute façon, tout ne se passerait pas comme dans un rêve. Et peu à peu, les rêves s'évaporaient... Et lorsqu'Evan pensait au rendez-vous, c'était avec une sorte d'amertume, comme si il savait d'avance que cela ne se passerait pas bien. Sans s'en rendre compte, la noirceur de sa vie quotidienne avait assombri son espoir, ce qui lui donnait une raison de vivre...
En entrant dans le parc, donc, Evan aperçut au loin Emmeline, toute de verte vêtue. Il s'aperçut avec soulagement que quand il croisa son regard, son coeur s'emballa. Au moins, les sentiments étaient toujours là, malgré son pessimisme. Il s'approcha d'elle et lui sourit. Alors qu'il se trouvait à quelques mètres d'elle, il voyait qu'elle hésitait, ne sachant comment se comporter avec lui depuis leur dernière entrevue. Ne supportant pas de la voir dans un tel état de gêne, il sentit son coeur se fendre en deux devant son air rougissant, et se décida à prendre les devants. Il se pencha à son oreille, pas trop vite, pour faire durer le plaisir, histoire qu'elle sente son souffle sur sa joue... Et l'embrassa délicatement.
Il se recula, lui adressa un sourire flamboyant, amusé devant son expression pantelante, et murmura d'une voix veloutée :

- Comment vas-tu ?

[Emmeline Vance]

Emmeline vit Evan se pencher sur son visage. Elle ouvrit grand les yeux en sentant son souffle chaud sur sa joue. son simple baiser la détendit et elle répondit à sa question en levant la tête vers lui, les yeux fermés avec un petit sourire :

- Je vais très bien maintenant et toi ? Bon et bien, comme on est ici, autant se promener, tu ne penses pas ?

Ils commencèrent à marcher un peu et plusieurs fois la douce main d'Evan folait celle d'Emmeline. Celle-ci lui prit finalement la sienne en levant un visage souriant et illuminé vers lui. Le soleil brillait, le vent soufflait un peu, mais on pouvait quand même sentir sa présence. De temps à autre, elle jetait un coup d'oeil furtif et discret à Evan et elurs mains liées comme si elle avait besoin de vérifier la réalité. Oui, tout ceci était bien vrai. Le ciel était d'un bleu splendide et de petits nuages blancs flottaient agréablement dans la voute céleste, tels de douces fleurs de coton, les oiseaux virevoltaient, des gens parlaient, riaient et il faisait très doux... Etait-ce vraiment le moins de Septembre ou bien le Temps jouait-il des tours aux petits et insignifiants mortels ? Puis, Emmeline se souvint du moment où le Serpentard lui avait donné le mot, sur lequel il n'avait pas précisé pourquoi il voulait la vir. Peut-être justement était-ce juste pour la voir... ? Ou bien pour lui parler de quelque chose d'important... ? Incertaine, elle préféra lui demander en baissant la tête :

-Mais dis-moi, pourquoi tu m'as demandé de venir ici... ?

Et elle attendit sa réponse, impatiement.

[Evan Rosier]

Evan marchait depuis quelques instants sans rien dire, les yeux rivés devant lui, balayant le ciel, bleu et quasiment sans nuages, comme pour annoncer la magnifique journée ensoleillée qui s'annonçait. L'été n'était donc pas totalement parti... Le bruit des oiseaux qui gazouillaient, l'écho des rires lointains des autres élèves... Tout laissait croire qu'aujourd'hui ils étaient seuls au monde, sans rien ni personne pour les déranger. Une vraie journée de paradis. Et à côté de lui, elle, elle marchait à ses côtés, sa main frôlant parfois la sienne. A ses côtés. Evan aurait pu continuer à marcher ainsi pendant une éternité, sans parler, en se contentant de sa présence près de lui.
Cependant, alors qu'il sortait de sa rêverie, il songea que peut-être Emmeline n'avait pas cette vision de rêve de leur après-midi, et qu'elle préférait parler plutôt que de marcher en silence. Oui, peut-être même qu'à cet instant même, elle s'ennuyait ferme et se demandait si l'après-midi allait traîner ainsi en longueur. Peut-être qu'alors qu'il se sentait au paradis, elle se sentait écrasée par ce qui lui semblait un silence de plomb. Alors qu'il commençait rapidement à chercher quelque chose à dire, elle brisa le silence en lui posant une question qui lui envoya brutalement un coup de poing dans l'estomac.
Comment ça, pourquoi il lui avait demandé de venir ici ? Parce qu'il avait envie de la voir, ça paraissait simple, non ? Evan commença à paniquer, sentant ses jambes s'engourdirent étrangement et son coeur battre la chamade. Elle pensait qu'il avait quelque chose de particulier à lui demander, c'était ça ? Evan sentit sa gorge se déssecher sous l'effet d'un désespoir grandissant. Mais il n'avait rien à lui demander... Il voulait juste passer un moment avec elle, enfin... Il paniquait, cherchant quoi répondre. Il lui semblait pourtant que quoi qu'il réponde, il aurait l'air d'un abruti, mais essaya de trouver quelque chose susceptible de lui sauver la mise.

- Eh bien... Comme la dernière fois le courant était assez bien passé... [Tu parles, elle t'as dit qu'elle t'aimait...] Je me suis dit qu'on pourrait peut-être se revoir, comme ça...

Malgré ses efforts pour parler d'u ton détaché et complètement décontracté, Evan ne manqua pas de constater que sa voix n'était pas totalement assurée, voire même tremblotait légérement. La gorge sèche, le souffle court, il prit une nouvelle bouffée d'air et tâcha de continuer d'une voix égale :

- Voilà, enfin je n'ai rien prévu de particulier... Si tu en as marre à un moment, tu peux y aller, ajouta-t-il soudain en se retournant vers elle, et en la regardant dans les yeux.

[Emmeline Vance]

Emmeline ne s'était pas attendue à ce qu'ils passent tout les deux leur après-midi comme cela mais ça ne la gênait pas du tout. Et puis, Evan est un Serpentard, ils ne parlent pas beaucoup eux ! Ne dit-on pas que ce sont les fille qui parlent et les garçons qui écoutent ? Aussi, elle ne s'était pas rendue compte de l'impact de ses paroles sur Evan. Elle se mordit la lèvre tout en frottant la pointe de son pied par terre et baissant les yeux. Elle s'en voulait un peu maintenant. La prochaine fois, elle fermera sa bouche, promis. Elle ferma les yeux puis, entendit la voix tremblotante d'Evan, elle grimaça un peu et se claqua mentalement. Sous le choc, elle détourna la tête, sentant ses yeux se mouiller (qu'est-ce qu'elle a à pleurer maintenant ?). Elle n'avait pas tellement l'habitude de voir un Serpentard hésitant... Elle haussa un sourcil à sa dernière phrase. Mais pourquoi disait-il ça enfin ? N'avait-elle pas été assez claire la dernière fois ? Et puis, si elle n'était pas bien avec lui, elle le lui aurait dit ! Elle releva la tête et le regardant droit dans les yeux, elle lui dit :

- Ma... Mais non enfin. Ce n'est pas grave du tout. Je suis très bien ici, avec toi.

Elle avait bien insisté sur le dernier mot en souriant. Devant son air incertain, elle continua sur sa lancée :

- Et puis, je ne risque pas de m'ennuyer en ta compagnie. Je suis vraiment bien avec toi. Enfin je... euh je veux dire que...

Voyant qu'elle s'embrouillait toute seule, la Gryffondor préféra ne pas continuer sa phrase et baissa les yeux, rouge encore une fois. Décidément, elle pouvait faire tout les efforts du monde, le Serpentard la mettait toujours mal à l'aide, qu'il le veuilles ou non.

[Evan Rosier]

Alors qu'il commençait à sérieusement douter et paniquer, emporté dans son propre élan d'angoisse, Evan était fixé sur Emmeline, guettant la première de ses réactions qui pourrait lui indiquer que oui, elle s'ennuyait. Cependant, lorsqu'elle leva la tête vers lui, il sentit ses doutes se volatiliser en un instant : elle lui souriait timidement et rougissait, comme à son habitude, qui rendait Evan fou. Il sentit un frisson de soulagement l'assaillir. Ouf, elle étai bel et bien toujours amoureuse de lui. Bon d'accord, la manifestation de cet amour avait été assez éloquente, la dernière fois, à l'infirmerie, mais ne savait-on jamais ? Emmeline aurait pu être l'un de ces coeurs d'artichauts qui tombe amoureux tous les trois jours...
Définitivement rassuré, Evan entreprit alors de rassurer Emmeline qui elle, à son tour, était en stress. Même si il la trouvait particulièrement craquante lorsqu'elle perdait ses moyens et bafouillait, il ne pouvait s'mepêcher de ressentir également un sentiment de déchirement de la voir ainsi mal à l'aise. Il était prit de pulsions pour le moins étranges : si il écoutait son instinct, il serait au moment même en train de de la serrer dans ses bras pour la consoler, en lui sussurant des mots doux et lui caressant les cheveux. Bon, d'accord, Emmeline ne serait sûrement pas contre, mais Evan préférait tout de même se contenir un peu, pour le moment. Réfrénant des ardeurs, il se contenta de l'interrompre dans sa tentative ratée de justification :

- Oui, ne t'inquiètes pas.

Il lui sourit, d'un sourire rassurant qui lui indiquait que parfois, les gestes étaient plus parlants que les mots. Pour justifier cette affirmation, il s'empara de sa main, qu'il serra fort dans la sienne. Le contact de sa peau douce, fragile, le fit frissonner. Il se surprenait à prendre un plaisir fou à tenir cette petite chose dans sa main, à la garder bien au chaud.
Emmeline le regardait, émue de ce geste d'affection que peut-être elle attendait depuis un bout de temps. Il l'enveloppa d'un regard doux et protecteur, et lui sourit. Il s'aperçut alors qu'ils avaient arrêté de marcher, pour se regarder dans les yeux. Il savoura ces quelques moments sans se poser de questions, sans savoir exactement où ils étaient. La petite boule au creux de son ventre grossissait, et un bien-être qu'il n'avait jusque là jamais ressenti l'envahissait.

[Emmeline Vance]

La jeune Gryffondor essayait tant bien que mal de reprendre ce qu'elle avait dit mais Evan l'interrompit, pour son plus grand bonheur. Elle eu alors soudainement l'envie de se jeter dans ses bras mais ne voulant pas se faire rejeter, elle se retint. Et puis, il ne fallait pas gâcher ce début d' après-midi excellente pour si peu ! Le voir partir en colère lui ferait tout regretter et elle serait pleine de remord ! Elle chassa ses pensées malveillantes de sa tête en levant la tête et vit un sourire, son sourire ! Elle n'eu pas le temps de le lui rendre que ses mains se faisaient capturer par celles d'Evan. Un frisson la parcourut entièrement, comme la première fois. Cette main si douce qu'elle avait prise et qu'elle ne voulait plus quitter. Maintenant, les rôles étaient inversés, bien qu'elle ne savait pas si Evan voulait lâcher sa main ou pas. Quelle que soit la réponse, elle préfèrait ne pas le savoir. Emmeline le regarda tendrement, depuis le temps qu'elle attendait qu'il le fasse... Encore une fois, son sourire la percuta de plein fouet et lui fit perdre toute notion du temps et de l'espace. Ses yeux captèrent totalement son attention et elle remarqua que leurs jambes avaient arrêté de fonctionner. Le monde s'arrêta soudainement de tourner pour elle. Les personnes, le bruit, le décor... Tout ce qui les entourait commençaient à disparaître peu à peu, pour ne laisser que les deux jeunes gens seuls, à se regarder béatement dans le blanc des yeux.

[Frank Londubat]

Frank, qui à ce moment précis de l'après-midi faisait une petite promenade avec son ami Fabian, aperçut avec surprise Emmeline et cet abruti de Serpentard. Certes, Kathleen lui avait expliqué, lors de leur nombreuses confidences, qu'Emmeline était folle de lui, et qu'apparement une histoire pourrait se mettre en route... Mais Frank lui avait rit au nez ! Un Serpentard, et qui plus est, complètement insensible et cruel comme Rosier, sortir avec une Gryffondor ? Soit tout se passait dans la tête d'Emmeline, soit Rosier agissait par jeu et pour la faire souffrir, ce qui en fait ne serait pas si étonnant...
Cependant, ils étaient là, droit devant eux, face à face, et ils se tenaient la main. Frank en était bouche bée, et resta un instant stupéfait, malgré Fabian qui le secouait pour lui demander la cause de son mutisme soudain. Il lui indiqua d'un signe de tête la scène plus qu'étonnante.
De plus, Rosier semblait vraiment amoureux d'Emmeline... Il serait étonnant qu'il soit si bon acteur, tout de même... Les yeux du jeune Serpentards, étonnament chargés de tendresse, étaient rivés sur la Gryffondor, et semblaient la dévorer des yeux. Plus que déroutant... Frank sortit progressivement de sa phase choquée, et se décida enfin à faire quelque chose. Les deux tourteraux n'avaient pas l'air bien occupés. Frank décida alors qu'il serait bon de fare un petit coucou à Emmeline, histoire de voir comment elle s'en sortait, voire même maltraiter le vilain Serpentard, éventuellement, n'est-ce pas. Il se dirigea donc furtivement vers le petit couple, -furtivement était une notion très vague pour Frank-, se glissa derrière Emmeline et lui cacha les yeux d'un seul coup. Celle-ci eut pour réaction de sursauter, tandis qu'il sentait le regard de haine de Rosier même sans le voir.

- Allons... Tu te doutes bien que c'est moi !

Il éclata de rire et se plaça à côté d'elle, souriant.

- Je passais juste voir comment vous alliez !

Il lança un petit regard lourd de sens à Rosier.

[Evan Rosier]

Evan était toujours amoureusement plongé dans les yeux d'Emmeline, eux deux, seuls et coupés du monde, lorsqu'une voix parasite insupportablement forte vint déranger ses oreilles. Il s'obligea à se détacher des yeux de sa bien-aimée, agacé, pour voir s'approcher d'eux les abrutis finis de Londubat et Prewett, qui visiblement avaient la ferme idée de s'incruster...

"Mais c'est pas vrai, ils ont pas l'impression de nous déranger, quels cons, c'est pas vrai !" songea rageusement Evan, sans rien laisser paraître de sa colère, sinon un regard assassin en direction des Gryffondors.

Il les observa engager la conversation avec Emmeline, en ignorant totalement Evan, l'air de rien. "Vraiment pas gênés", grogna-t-il mentalement. Prenant sa colère sur lui-même, il choisit de ne pas réagir et d'attendre sagement que les garçons repartent, en restant fixé sur les brins d'herbe d'un air boudeur. Occupé à bouger le bout de ses pieds et à écraser les morceaux de gazon qui avaient eu le malheur de se trouver là, Evan écouta silencieusement ce que les Gryffondors racontaient : que des conneries. Alors que la conversation commençait à s'éterniser, étant donné qu'ils lançaient toujours de nouveaux sujets de conversations tous plus risibles et stupides les uns que les autres, Evan commença à se demander quel était leur véritable but. A priori, ils semblaient évident qu'ils ne voulaient pas seulement discuter avec Emmeline, sinon, avec un minimum de jugeote, ils auraient choisi un moment plus approprié... Leur but était donc d'embêter Evan. Mais pour quoi exactement ? Pour lui faire comprendre qu'il n'avait qu'à se trouver une copine de chez Serpentard ? Qu'il n'était pas assez bien pour Emmeline, peut-être ? Toutefois, en écoutant la jeune fille rire et discuter avec les deux Gryffondors, il commença à en douter sérieusement... Pour le moment, lui et Emmeline n'avait eu aucun fou rire et aucune conversation de ce genre, en fait... Ils étaient plutôt tendus, mais Evan jugeait cela plutôt normal pour un premier rendez-vous, non ? Mais avec Frank, tout se passait bien, pourtant, elle riait bien avec lui, tandis qu'avec Evan, le courant ne passait pas aussi bien... Il commença à douter sérieusement. En fait, peut-être que la jeune fille serait mieux avec un garçon de Gryffondor qui la mériterait, joyeux et gentil, plutôt que lui, taciturne et amer, qui depuis le début de leur relation ne la faisait que souffrir... Il chassa immédiatement cette idée de son esprit. Il avait décidé de ne plus douter. Que leur histoire ai ou non une chance, peu importe, mais il donnerait toute son énergie pour que ça fonctionne, c'est tout.
Alors qu'il était enfin enfin sorti de ses idées noires, un autre doute la rattrapa : peut-être qu'en fait, Frank voulait lui aussi sortir avec Emmeline ? Evan ne s'était rendu compte de rien, mais ce qu'il croyait être une banale tentative pour l'embêter était peut-être carrément une tentative de draguer Emmeline ? Il commençait sérieusement à s'impatienter.
En réalité, celui qui lui donnait le plus envie de sortir de ses gonds était Londubat. Il semblait avoir un besoin incontrôlable de parler, rire avec Emmeline, avoir son petit air "cheveulesque-haha-je-remet-ma-mèche-en-place" qui rit d'un air tonitruant et lance des sourires séducteurs et des regards dragueurs à tout bout de champ. Bref, la grande gueule insupportable, Mister Parfait. Mais ce qui mettait Evan encore plus en rogne, était de voir que son petit jeu fonctionnait : il sentit ses entrailles ses tordre douloureusement lorsqu'il vit Emmeline répondre à Fran avec enthousiasme, et rire franchement à ses blagues idiotes. Elle rentrait dans son jeu... Il les fixa un instant, imagina que peut-être une histoire d'amour démarrait... Evan détourna son regard, décidé à ne pas intervenir. Si il s'énervait, Londubat obtiendrait ce qu'il voudrait, et Emmeline serait probablement déçue de son comportement. Tandis que si il gardait un calme olympien face à ces provocations puériles, cela serait bien plus intelligent, la preuve d'une maturité indiscutable... Contrairement à l'individu qui se trouvait en face de lui.

[Emmeline Vance]

Alors qu'elle avait toujours ses yeux rivés dans ceux d'Evan, Emmeline sentit deux mains lui masquer les yeux. Elle sursauta de surprise et lança un petit cri, vous savez celui aigu du genre "Kiiiiiiiii !!!". Elle se retourna et toisa le nouvel arrivant d'un regard sombre et rempli d'éclairs foudroyants ! Il avait osé la déranger alors qu'elle était tranquillement avec Evan ! Elle rougit un petit peu, en voyant qu'il s'agissait en fait de Frank, un Gryffondor dont elle avait fait connaissance devant un échiquier maladroit. Elle l'accueillit alors avec un grand sourire chaleureux et aimable. Elle lui dit alors :

- Oui mais vois-tu, j'étais totalement ailleurs. Et puis tu es arrivé avec Fabi et tu m'as surprise, voilà tout.

Ils parlèrent et rirent pendant un petit moment.
Emmeline se rendit compte qu'Evan ne participait pas à leur conversation, qu'il était en retrait aussi décida-t-elle de faire les présentations.
Mais voilà que Frank lui prenait le bras en se tordant de rire. Même si elle n'avait pas entendu, elle commença à rire avec Fabian. Et le préfet raconta une de ses blagues tordantes qui fit partir Emmeline dans un fou rire, la faisant presque oublier le Serpentard.
Elle allait encore se retourner vers Evan, mais cette fois-ci, ce fut Fabian qui relança une conversation, sur le Quidditch... et la façon d'écraser les Serpentards au prochain match. Il racontait que leur stratégie était si facile à deviner, qu'ils étaient trop surs d'eu. Emmeline sentit son teint pâlir et ses mains devenir moites. Elle ouvrit grand les yeux en suppliant son ami de se taire par des petits gestes qui se voulaient discrets.
Elle tourna la tête vers Evan et vit sa moue qui semblait boudeuse. Le monde s'arrêta alors de tourner, il ne restait plus qu'Evan et sa petite mine. Il était si mignon comme ça...
Elle lui prit la main et croisant son regard rempli de questions, elle lui fit un sourire d'ange. Sans s'en rendre compte, elle coupa la parole à un des Gryffondor et dit :

- Frank et Fabian, je vous présente Evan, Evan voici Fabian et Frank, deux de mes amis de Gryffondor, dit-elle en le regardant à nouveau. Mais je pense que tu t'en es douté.

Emmeline regarda les trois jeunes hommes se toiser, se regarder de haut, se lancer des regards noirs. Elle lâcha un tout petit soupir et prit le bras de Fabian.

- Alors, vous avez prévu quoi cet après-midi vous deux ? Vous allez rester avec nous ? A moins que vous ayez autre chose de prévu avec une de vos conquêtes...

Eh oui, Emmeline était toujours aussi curieuse et quelque peu bavarde, et ce n'était pas prêt de s'arranger.

[Evan Rosier]

Evan, les yeux fixés sur l'herbe, toujours occupé à ruminer, sursauta lorsqu'il entendit Emmeline prononcer son nom. Surpris, pas vraiment sûr d'avoir bien entendu, il releva la tête et regarda vers le groupe de Gryffondors. En effet, ils étaient tous les trois en train de le fixer. Il crut comprendre aux gestes de va-et-vient que faisait Emmeline, que celle-ci était en train de les présenter.
Même si il ne savait pas trop comment réagir, il se sentait touché qu'elle daigne enfin se souvenir de sa présence, qui apparement n'avait pas été complètement éclipsée par les Gryffondors. Tandis qu'Emmeline faisait avec enthousiasme les présentations, Evan lorgna en direction de deux garçons : ceux-ci regardaient Evan du coin de l'oeil, l'air légérement moqueur. La lèvre inférieure d'Evan tressaillit légérement sous l'effet de la colère, mais il essaya de se contrôler. Qu'est-ce qu'il aurait aimé leur jeter un maléfice, là, tout de suite, qui les clouerait au sol... Non, ce n'était pas une bonne idée. Un tel emportement de sa part leur donnerait entière satisfaction. Il choisit, une fois encore, de se maîtriser. De plus, Emmeline semblait décidée à ce que ses amis soient en paix...
Bon. Elle avait fait l'effort, peut-être qu'il serait judicieux qu'il en fasse un lui aussi. Il réfléchit rapidement à une façon -pas trop amicale tout de même- de leur faire comprendre qu'il acceptait de les cotoyer et que lui aussi, il était là en paix, et qu'il était prêt à des sacrifices pour Emmeline... Il lança donc d'un ton légérement cassant -pas trop, jusque ce qu'il fallait pour garder la face- :

- En effet, on se connaît. Londubat doit se souvenir du jour où je l'ai prit en train de tripoter une de ses conquêtes dans la Cuisine.

Il accompagna sa déclaration d'un petit sourire -ou plutôt d'un rictus qu'il tentait de rendre agréable- et pour une fois, n'envoya pas de regard méchant. Il faillit le faire, d'ailleurs, comme c'est dur, de perdre les bonnes habitudes... Ne sachant pas trop où poser son regard, il regarda au loin, vers la Cabane de Hagrid, et secoua ses mèches au passage, pour se donner une consistance...
Il attendait la réplique de Londubat, espérant qu'il ait saisi la nuance pacifique qu'il s'efforçait d'employer... Quant à l'allusion à "la conquête tripotée", elle était destinée à le rendre mal à l'aise (on ne peut pas en demander trop à Evan, tout de même...), il espérait ainsi qu'il perdrait un peu la face par rapport à Emmeline, si il le faisait passer pour un obsédé sexuel en puissance... En avec un peu de chance, si il était gêné, il préférerait s'éclipser...
Ils ne comptaient pas rester tout l'après-midi avec eux quand même, non ?! Evan faillit s'offusquer à la proposition d'Emmeline... Rester avec nous... Et puis quoi encore... Mais qu'ils s'en aillent, enfin ! Il tenta vainement de cacher un geste d'impatience qui l'agita.

[Frank Londubat]

Frank ressentit comme... Comment dire ? Comme une jouissance intérieure, lorsqu'Emmeline lui proposa innocement de rester. C'était trop absurde, la pauvre ne se rendait même pas compte de la torture qu'elle infligeait au pauvre Evan, qui n'attendait que de se retrouver seul avec elle, et devait actuellement prier intérieurement pour que Frank déguerpisse une bonne fois pour toute. Il prit un plaisir pervers à regarder celui-ci bouillir silencieusement, c'était bon, bon, bon, trop bon... Evan Rosier impuissant. Thank you God.
Passé ce petit moment de volupté sadique, Frank décida de se reprendre en main. Il eut un petit sourire à la pic que lui envoya Rosier. Ah, quand même, il se ressaisit...

- Ah effectivement, je m'en souviens, ça devait être Hudry, une Serpentard de 7ème année.. Enfin il faut dire que la pauvre, avec les gars qu'elle a dans sa maison, elle n'est pas gâtée...

Il le gratifia d'un grand sourire. Hihi.
Dans un grand mouvement mècheux, il se retourna vers Emmeline. Bon, allez, la plaisanterie avait assez duré. D'après ses fines observations, Evan était réellement amoureux d'Emmeline, et apparement ne lui voulait aucun mal, ce qui certes le surprenait, mais qu'il arrivait finalement assez bien à intégrer. Le petit Rosier n'était-il donc pas si mauvais que ça ? De là à savoir si il la ferait souffrir involontairement, ça restait à voir, torturé et bizarre comme il l'était...
Enfin bref. Tonton Frank ayant donné sa bénédiction, il tapota l'épaule d'Emmeline et lui lança un petit regarde désolé :

- Oui, je sais que tu aurais préféré que je reste mais... ah... *soupir désabusé* Dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu'on veut, j'ai des devoirs de préfèt, moi qui ne batifole pas les parcs...

Petit regard en coin à l'intention de Rosier. Il fit un grand demi-tour théâtrale, agrippa Fabian à l'épaule, qui était d'ailleurs resté bien silencieux -pas grave, toute façon Frank n'avait besoin de personne pour faire son show- et s'en alla avec lui vers le château. Plus précisément vers les Cuisines, il avait quelqu'un à aller voir..

[Evan Rosier]

Apparement, le ciel avait décidé d'exaucer Evan.
Un poids énorme libéra son coeur lorsqu'il vit Londubat esquisser un geste pour partir... Non, pas de faux espoir... Boulet comme il était, il allait tout faire pour gâcher jusqu'au bout, alors surtout ne pas se faire de faux espoirs... Mais non, apparement il partait pour de bon ! Ca y est, ça y est, il s'en allait !
Une bulle d'espoir monta en Evan, une envie de crier, de lui dire "vas-y, casse-toi, troufion de Gryffondor !" (mais ce genre de vulgarité n'était pas dans les habitudes d'Evan, bien sûr...).
Plus heureux qu'il ne l'avait été depuis longtemps, il regarda son dos s'en aller dans la direction du château, savourant sa liberté retrouvée. Le semi-coma dans lequel il était tombé lors de l'entrevue d'Emmeline avec les Gryffondors commençait à se dissiper. Même, il commençait à se sentir tout à fait éveillé... Il fallait dire que ce manque cruel d'action bloqué par les Gryffondors l'avait laissé bien frustré, et il comptait bien rattraper les minutes perdues. Les mains dans les poches, il s'étira en hauteur, déliant ses longs membres fins sur lesquels il s'était tassé durant de longues minutes. Hum... Il se tourna vers Emmeline dans un mouvement cheveulesque magnifique et lui adressa un petit sourire, taquin, bref, un sourire à croquer. Celle-ci était restée droite comme un piquet depuis que les garçons étaient partis, évitant son regard, et il devina qu'elle était prête à retomber dans la même gêne qu'auparavant. Mais Evan, lui, se sentait plus réveillé que jamais, et une une envie irrépressible de la séduire, de la toucher, s'empara de lui..

Evan = Mode Sex Beast => ON x)

Alors qu'elle avait le regard fuyant, fixé sur un point lointain de l'horizon, Evan s'approcha d'elle, toujours plus souriant. Elle était trop mignonne, à feindre ainsi l'indifférence, toute gênée, il avait envie de la croquer.. Il voyait le rouge se profiler sur ses joues, signe qu'elle sentait bien sa présence juste à ses côtés.. Savourant le moment présent, la contemplation de son visage, les fourmillements qui agitait son ventre, Evan se sentait vivant. Toujours plus amusé par la contemplation d'Emmeline, il saisit délicatement son visage du bout de ses doigts fins, de sorte à ce qu'elle le regarde dans les yeux. Il avait raison : ses joues étaient toutes chaudes, et dans son regard, on pouvait voir un mélange de gêne et de bonheur. Il approcha son visage tout près du sien, posa ses mains sur ses bras, les effleurant, les caressant doucement du bout des doigts. Désormais, ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Evan pouvait sentir le souffle précipité d'Emmeline sur son visage. Il se sentait l'envie de l'étreindre contre son corps, sa bouche appelait la sienne.. Il choisit d'attendre encore un instant pour ne pas la gêner plus encore, et, esquissant un sourire, il lui chuchota :

- Je suis content qu'on soit tous les deux..

[Emmeline Vance]

Lorsque Frank et Fabian s'en allèrent, Emmeline ressentit un petit pincement au cœur. Non pas parce qu'ils partaient, mais parce qu'elle savait que maintenant, elle serait enfin seule avec Evan. Non pas que cela la dérangeait, au contraire même. Mais elle pouvait déjà sentir ses membres se crisper sous la gêne qu'elle commençait déjà à ressentir.
Évitant au maximum le regard d'Evan, elle fixa un point, enfin plutôt un petit brin d'herbe à ses pieds. Du coin de l'œil, elle regardait le Serpentard qui s'approchait furtivement d'elle. Si elle n'était pas paralysée, elle s'éloignerait en même temps que lui s'approchait. Quoique... Sentir la douce chaleur d'Evan à ses côtés n'était pas du tout désagréable, c'était même tout l'inverse.
Emmeline sentait bien que ses joues rougissaient au fur et à mesure que la distance entre les deux corps rétrécissait. Aussi, quand les douces mains d'Evan s'emparèrent doucement de son visage, elle rougit encore plus. Elle avait si chaud à cet instant. Le Serpentard fit en sorte que leurs yeux soient plongés les uns dans les autres, ce qui la rendit bien évidemment, folle de joie. Mais sa gêne n'allait pas encore disparaître aussi facilement, malheureusement.
Emmeline vit le visage d'Evan se rapprocher de plus en plus et ses bras se poser sur les siens. L'angoisse avait maintenant fait place à la gêne. Si jamais il sentait la chaleur qui émanait d'elle, il allait se moquer, non ? Son cœur s'accéléra dans sa poitrine et les mots qu'il lui glissa n'arrangeaient en rien les choses. Elle essaya de se calmer un peu. Après tout, leurs visages avaient été bien plus proches au moment où ils étaient à l'infirmerie, et elle était toujours en vie. Elle esquissa un doux et timide sourire, répondant aux paroles du Serpentard. Parfois, les gestes sont bien plus parlants que les actes, n'est-ce pas ?
Néanmoins, ses jambes elles, flageolaient énormément et quelle ne fut pas sa surprise quand elle se sentit tomber, entrainant Evan avec elle. La chute n'avait pas été douloureuse du tout, l'herbe l'avait amortie pour elle, et elle l'avait amortie pour Evan. Emmeline était totalement allongée donc, Evan sur elle, leurs visages plus près qu'ils ne l'avaient été jusqu'ici. Les cheveux du Serpentrad tombaient un peu autour de son visage, le rendant encore plus attirant qu'il ne l'était d'ordinaire. Ses yeux étaient ancrés dans ceux d'Evan. Elle n'était plus du tout gênée, au contraire même. Cette tombée dans l'herbe lui avait enlevé tout sentiment d'angoisse. Elle n'avait envie que d'une chose maintenant : sentir les lèvres d'Evan contre les siennes.

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